L’étude de sol est le segment le plus complexe dans la concrétisation d’un projet de génie civil. La difficulté est fonction du type de site auquel le laboratoire est confronté (conditions géologiques et hydrogéologiques) et de la complexité de l’ouvrage à implanter.
L’expérience montre qu’il existe une panoplie de matériaux notamment de natures sédimentaires auxquels les essais classiques de la MDS ne s’adaptent pas. A titre d’exemple, les alluvions grossières, les argiles caillouteuses (colluvions), les limons vaseux ne peuvent pas être soumis à des essais mécaniques (cisaillement à la boite, triaxial) à cause de l’existence de galets et du remaniement en cour du prélèvement. Les essais de caractérisation physico mécanique au laboratoire sur des carottes prélevées par sondages sont confrontés généralement aux contraintes suivantes :
- Le volume faible des échantillons peut mettre en doute leur représentativité.
- Probabilité élevée de remaniement depuis le prélèvement des échantillons jusqu’aux essais de laboratoire. Cela remet en cause la représentativité des paramètres géomécaniques mesurés.
Le programme de reconnaissance géotechnique doit permettre la mesure de l’ensemble de paramètres de comportement des sols afin d’aboutir à un dimensionnement optimal des fondations sans compromettre leurs stabilité à long terme et en cas de la survenue d’un événement accidentel (séisme).
Le coût élevé des sondages carottés et la concurrence déloyale incite actuellement les laboratoires à faire recours aux essais in situ sans se soucier parfois de leur adaptabilité aux conditions géologiques de site. Cela engendre dans la plupart des cas des incohérences entre la nature du sol constatée après l’ouverture des fouilles et les paramètres géotechniques pris en compte dans la conception et le calcul des fondations.
Les caractéristiques mécaniques d’un sol se rattachent à deux catégories : les caractéristiques de cisaillement et les caractéristiques de déformation............